Qui ici pourrait infirmer/confirmer le lieu et la date du
premier concert de Magma?1970-05-20 Paris (75) Gaieté Lyrique (+ Moving Gelatine Plates , + Tryptique ; 1 er concert officiel )
VERSION VANDER:robert.guillerault.free.fr/magma/textes/2003/mdlm_3.htmCV : En fait, on n’avait pas le droit de jouer, parce que le manager qui s’occupait de nous à l’époque, disait « vous devez travailler en silence et ne pas vous produire ». Donc, on répétait dans un endroit… Un peu mystérieux, tout le monde avait entendu dire qu’un groupe répétait, un peu comme… comme des sauvages, quelque part ! Bon, on nous prêtait à l’époque un studio pour. Bon, un soir, on avait véritablement envie de jouer, on est allé dans un club… « branché » (rires), où il y avait tous les groupes qui pouvaient jouer, faire le bœuf tous les soirs, donc il y avait des groupes connus déjà à l’époque – MARTIN CIRCUS, TRIANGLE, enfin, les groupes qui étaient connus – et on a demandé à jouer. Donc, j’ai sonné à la porte, puisque
c’était un club privé, et j’ai vu une petite lucarne s’entrouvrir, et une dame me dire, une jeune fille… « C’est pourquoi ? » « Ben, écoutez, je suis avec un groupe, et on voudrait… On voudrait jouer ! » « Ah, oui, oui, bien sûr, pas de problèmes, quel est le nom du groupe ? » - Ah, oui, en effet, bonne question - je lui dis : « nous n’avons pas de nom » « Pas de nom ? Alors, non, vous ne pouvez pas jouer » (rires)… Et, on avait une telle envie de jouer que… J’ai pensé à l’instant même « il faut absolument que je trouve le nom maintenant ».
Donc je suis allé au café, juste à côté, et commandé une limonade – j’ai encore le ticket de caisse, d’ailleurs, où j’avais inscrit le nom ! (Rires) - et j’ai essayé de retrouver en moi tous les sons, tous les sons, tous les sons inimaginables… J’avais composé un thème trois ou quatre ans auparavant, qui s’appelait « Nogma ». Progressivement, je suis arrivé à nouveau à ce son. « Nogma ». J’ai trouvé… Pas mal, mais il manquait quelque chose. C’était un son, comme ça, donc ce son est venu naturellement. Au bout d’un moment, j’ai senti le son arriver en moi… Magma… J’ai dis « Magma », c’est le son, c’est ça ! Et là, je suis retourné, avec mes amis, à la porte d’entrée, j’ai dis « oui, le nom du groupe, c’est MAGMA ! » « D’accord, vous pouvez entrer ! » etc. Et j’ai pensé qu’il fallait trouver le nom définitif à ce moment là. Parce que je savais que ça allait être fort, et qu’il fallait que ce soit son nom, parce qu’il resterait gravé, quelque part ! Et, on a joué, et je me rappelle ce soir-là, le groupe de Wilson PICKETT était dans la salle. Et les musiciens étaient sidérés, et ils étaient au premier rang, ils se sont précipités et ils nous ont demandé « on peut jouer avec vous ? On peut faire quelque chose ? » et nous, nous avons répondu « non, non, non !! Nous ne jouons pas avec d’autres musiciens que les musiciens de MAGMA ! » (Rires)
www.telerama.fr/musique/mais-c-est-ou-kobaia-au-casino-de-paris,39158.php
« Nous n'avions pas de nom. Il n'y avait que cette musique qui nous unissait, qui se déversait de nous. Un jour, j'ai contacté
le club Rock'n'Roll Circus pour y jouer. Ils m'ont demandé le nom du groupe. Le titre d'un morceau que j'avais écrit autrefois, Nogma, m'est venu à l'esprit. Alors j'ai répondu, spontanément, “Magma”.
VERSION KLAUS:robert.guillerault.free.fr/magma/textes/2001/jukebox.htmLes shows ont suivi ?
KB :
Notre premier concert officiel, c'était à la Gaieté Lyrique, qui s'est appelée après le Théâtre de la Musique, puis le Carré Sylvia Monfort.
robert.guillerault.free.fr/magma/textes/1972/best49.htmLa première fois que l'on put écouter Magma en scène, au printemps 70 au Théâtre de la Musique à Paris, on ne comprit rien. On perçut tout. Tout de suite, définitivement. Le souvenir de ce concert reste imprimé dans une mémoire un peu au même titre que celui des Who au Golf-Drouot en 65, ou celui de Soft Machine au Palais des Sports en 67. On ne comprend rien.
robert.guillerault.free.fr/magma/textes/1973/best56.htmCL : Te souviens-tu de ce que as ressenti au premier concert de Magma, en 70, au Théâtre de la Musique ?
KB : J'étais vraiment aux Cieux, et je crois que je n'étais pas le seul. Il y a beaucoup de gens qui ont eu une surprise fantastique. Nous on était vraiment au comble du bonheur. On n'avait pas peur. On était tellement sûrs de nous, on avait tellement préparé notre coup. On est arrivé vraiment fort de ça, tu vois, et il y avait une telle électricité entre nous et les gens, c'était vraiment fantastique. II y avait du monde, les gens s'attendaient à quelque chose. Et puis il y a eu un contact. Les groupes qui sont passés avant nous faisaient franchement du rock'n'roll, et il y a eu une telle différence d'univers entre ce qu'ils ont entendu avant et quand on est arrivé… Ça s'est passé d'ailleurs à une échelle disproportionnée par rapport à l'époque, ça s'est pas repassé avant six mois.
Les deux articles sont du même journaliste (Christian LEBRUN). Il ne mentionne pas le changement de nom de la salle, d'où le risque de confusion.
Alors?
Gaieté Lyrique ou Rock'n'Roll Circus? Et qui a la date de ce "premier concert pas vraiment officiel"?plus d'infos:
paris70.free.fr/buci.htmLe célèbre ROCK'N'ROLL CIRCUS, rue de Seine, de 1969 à 1972, très fréquenté par les musiciens. Il était tenu par Sam Bernett, qui avait ouvert avant "La Tour de Nesles". Il y avait de la place pour 500 personnes et l'endroit communiquait avec l'Alcazar de Jean-Marie Rivière, où Marie France faisait des shows. Brigitte, Fafa et Chonchon s'occupaient de l'accueil et des vestiaires, Cameron Watson, un américain déserteur du Vietnam était le DJ. Il y eut des concerts légendaires comme celui de Gene Vincent en 1971. A l'intérieur, il y avait une autre salle, tenue d'abord par le Baron de Lima, et qui s'appela ensuite le "Rimzim", avec Handa (icône du Bus Palladium et de chez Castel), un bar planant, avec thé à la menthe, ambiance indienne, tapis, coussins. Une nuit de mai 1971, Gilles Yéprémian, qui était un habitué, rencontre Jim Morrison raide bourré au Circus. C'est là qu'il passera sa dernière soirée deux mois plus tard ...
En 1972, le club ferma et devint le WHISKY A GOGO (aujourd'hui le WAG, mêmes initiales, mais entrée rue Mazarine). Les habitués du Circus se retrouvèrent alors à LA BULLE, rue de la Montagne Sainte Geneviève, puis au MALIBU, rue Tiquetonne, avec le même Sam Bernett.
A lire, "The End", par Sam Bernett, qui tenait l'endroit, et où il parle bien sûr de Jim Morrison.